En 2017, le prix du jury de notre challenge international des FabLabs Solidaires #IMake4MyCity avait été décerné aux jeunes Breakers des FabLabs Solidaires d’Espagne. Ana a participé au challenge avec le FabLab solidaire de Madrid.
« Je suis tombée amoureuse du programme »
« Lorsque j’ai découvert le FabLab solidaire je venais de terminer le lycée avec des difficultés et je n’étais pas sûr de mon avenir. J’ai donc décidé de suivre différentes formations professionnelles liées à l’informatique. L’association socioculturelle La Calle oriente les jeunes en situation de vulnérabilité. Grâce à elle j’ai rencontré l’éducateur du Fablab Solidaire de Madrid qui m’a conseillé de participer au programme Breakers et, quelques jours plus tard, je commençais les ateliers d’initiation à la fabrication numérique.Dès le début, je suis tombée amoureuse du programme et, après la formation j’ai continué à y participer en tant que bénévole. C’est une réelle opportunité de pouvoir participer à un programme de formation innovant et attrayant qui ouvre notre esprit grâce à la technologie. En plus des connaissances techniques, les Breakers nous donnent une communauté dans laquelle je me sens vraiment intégrée et à l’aise.
J’ai suivi la formation de 40 heures du programme Breakers puis je me suis inscrite aux Open Breakers pour pouvoir continuer à développer des projets avec mon équipe de Breakers. Aujourd’hui, je suis en train de suivre une formation professionnelle en micro-informatique et je combine mes études avec le travail de téléopérateur l’après-midi. J’occupe ce nouvel emploi depuis deux mois et j’en suis contente même si j’espère pouvoir viser un meilleur avenir professionnel. J’aimerais poursuivre mes études dans le domaine du design (graphisme, photographie ...). Grâce à mes formations et au FabLab MakeSpace, j’ai découvert que je me voyais dans un travail lié au design plutôt qu’à l’informatique.
Concernant le challenge 2017, je me souviens que les FabLabs Managers nous ont proposé de réaliser un projet final avec tout le contenu du programme, mais nous ne savions vraiment pas que nous allions participer au Challenge IMake4MyCity avant les derniers cours. À mon avis, le fait de ne pas être au courant de la participation a été positif car sinon l’atmosphère aurait été plus tendue et le groupe aurait subi une forte pression. De plus, le projet aurait été plus cadré et nous n’aurions pas eu l’occasion d’expérimenter et de proposer des idées folles et créatives.
Nous avons eu plusieurs réunions et, avec le soutien des éducateurs et des formateurs, nous sommes parvenus à concrétiser ce que nous avions en tête. Dans le processus de création et de conception, le travail d’équipe était très important car nous divisions différentes tâches en fonction de nos compétences et de nos intérêts personnels.
Nous avons réussi à terminer notre prototype et nous avons décidé de le garder au FabLab, en souvenir de cette aventure.
Je suis toujours en contact avec la plupart des Breakers de notre projet et nous nous retrouvons régulièrement au FabLab. De plus, je suis toujours en contact avec une jeune fille venant de Turquie que j’ai rencontré à Marseille et qui participait également au Challenge. Malgré mon faible niveau d’anglais, nous nous sommes échangés nos adresses mails et nous continuons à parler de temps en temps.
L’un des avantages du challenge est de pouvoir rencontrer des personnes de notre âge qui viennent de différents pays, qui se trouvent dans la même situation que nous et qui ont participé à la même aventure. C’était très intéressant de partager nos expériences parce que cela m’a donné une perspective globale de ce qu’est le programme. »